C’est un sujet qui est méconnu
Pour le citoyen lambda, c’est en discutant avec une relation travaillant dans le social que j’ai pu m’intéresser à cette problématique.
En 2019, 51 287 signalements de disparitions de mineurs ont été recensés en France. Plus de 33.850 (environ) mineurs sont retrouvés dans les 72 heures ou dans le trimestre qui suit les disparitions, mais environ 17.000 enfants mineurs disparaissent chaque année, sans que l’on puisse retrouver leur trace.
Ces enfants introuvables sont des adolescents qui ont fugué du domicile familial, ou de placement dans des familles d’accueil, ou pour une part importante des centres d’aide sociale à l’enfance représentant environ 70% des cas. Ils tombent dans l'errance et lorsqu'ils deviennent majeurs, ils disparaissent du Fichier des personnes recherchées.
Une caractéristique de ces jeunes, c’est leur instabilité territoriale, ils sont généralement en mouvement, dans la ville et entre les villes, créant ainsi une bascule à la rue. De plus, ils sont fréquemment versés dans la drogue, le sexe, la violence, et les petits délits. Tous ont vécu des histoires traumatisantes, ou ont subits des violences intrafamiliales. Avec des parcours aussi chaotiques frôlant parfois la psychiatrie, ces enfants mineurs qui ont été pour 70% des cas balloté de foyers en foyers, de famille d’accueil en famille d’accueil, perdant ainsi le sens d’attachement, ont des problèmes affectifs, pas de référents adultes, manque d’estime de soi….
C’est par une politique plus volontariste et non plus répressive, que les gouvernants pourront éradiquer ce fléau.
Quelques pistes de réflexion personnelle :
- Avoir des effectifs suffisants dans le domaine du social (éducateurs spécialisés, petites enfance, et autres…
- Des rémunérations satisfaisantes.
- Des moyens matériels plus conséquents.
- Des sensibilisations du personnel éducatif à cette problématique.
- Des formations pour tous les acteurs de cette filière. Retour